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« Soyez toujours dans la joie du Seigneur : quand joie et miséricorde s’imbriquent ! »

Publier le 15 décembre 2015, par Abbé Stein Bilou

La liturgie du troisième dimanche de l’Avent, dit « dimanche de la joie » ou « Gaudete » nous invite de manière pressante à entrer résolument dans la joie de la fête toute proche, une joie profonde, sans réticence ni faux-semblant : « la joie d’un si grand mystère célébré avec un cœur nouveau ».

C’est l’essentiel du message du Prophète Sophonie, de l’Apôtre Paul et du Précurseur dans l’Évangile, lorsqu’il répond aux foules qui viennent se faire baptiser et s’interrogent : « Que devons-nous faire ? ». Jean Baptiste nous demande de reconnaitre que nous ne sommes pas seuls au monde, et que cet autre à côté de moi m’oblige par sa seule présence à m’intéresser à lui, et à pourvoir, dans la mesure du possible, à ses besoins les plus élémentaires.

D’où la providentielle thématique de la Miséricorde, en ce premier dimanche suivant l’ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint Pierre de Rome et le lancement du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde par le Saint Père François, en présence de son vénéré Prédécesseur le Benoit XVI. En ouvrant la porte sainte de la Cathédrale Sacré-Cœur, Monseigneur Anatole MILANDOU, Archevêque de Brazzaville, va manifester en ce dimanche, la profonde communion de notre Église particulière avec l’Église universelle et il va donner la possibilité à tous ceux qui franchiront la porte de notre église cathédrale, de faire l’expérience de la présence miséricordieuse de Dieu. Alors, comment associer miséricorde et joie au cœur de ce dimanche et de toute notre vie chrétienne ?

Faisons intervenir le troisième Cappadocien, Saint Grégoire de Nysse, qui estime que « Si l’Écriture appelle Dieu le miséricordieux, si la véritable béatitude est Dieu lui-même, il est évident, par voie de conséquence, qu’un homme qui se fait miséricordieux devient digne de la béatitude divine, car il est parvenu à ce qui caractérise Dieu : Le Seigneur est juste et miséricordieux, Dieu a pitié de nous. (Ps 114, 5). Comment ne serait-ce pas un bonheur pour l’homme que d’être appelé, grâce à sa conduite, du nom qui désigne Dieu dans son action ? » (Les Béatitudes, Les Pères dans la foi", p. 70)

La miséricorde est donc la mère de la bonté, le gage de l’affection, le lien de toute amitié. Que pourrait-on imaginer de plus sûr dans la vie que cette sécurité-là ? A juste titre le Verbe déclare "heureux le miséricordieux", puisque ce vocable recouvre des biens si nombreux.
Creusons alors le désir de cet Autre qui vient, en nous ouvrant à l’autre qui est déjà là !

 


 

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